PRESENTATION
DE LA COMMUNE DE CAMP-PERRIN
Camp-Perrin
est l’une des 6 communes de l’arrondissement des cayes dans le sud de la
république d’Haïti. Située à 25 kms du chef lieu de la région méridionale et à
220 kms de Port-Au-Prince la capitale, elle couvre une superficie de 151,42 km2.
Selon l’institut haïtien de statistique et d’informatique en 1998 la population
de la commune de Camp-Perrin était estimée à environ 44,185 habitants. Au
recensement de 2003 la commune compte une population de 40,650 habitants avec
une densité de 322 habitants/km2. Actuellement elle comprend environ
21,454 enfants de moins de 18 ans.
Elle
se divise en 3 sections communales. Le relief dominant de la ville, de la 1ère
et une partie de la 2ième section communale est la plaine. Tandis
que le morne domine la 3ième section communale et une partie de la 2ième
section communale.
Au
paravent, au 18ième siècle, cette zone considérée comme un simple
quartier des cayes s’appelait Perrin. Nom dérivé d’un colon français, dénommé
Saint-Aubin Perrin qui s’installe sur l’habitation Haut-Camp et entreprend de
vaste plantation et obtient le monopole d’exportation de produits comme le
café, le coton, l’indigo, campêche (bois de teinture), la canne à sucre et
autres.
(Les
champs de canne sont détruits dans les années 87 avec la fermeture de la
centrale Dessalines aux Cayes qui fournissait du sucre dans le département sous
le gouvernement de Henry Namphie). Et après avoir construit un camp militaire
pour protéger son grand domaine contre les menaces d’extérieurs, il changea le
nom de la zone et l’appela camp-perrin, jusqu’à présent nom gardé par la
commune. Elle devient commune en 1931 par le président Sténio Vincent lors
d’une tournée dans le sud.
De
nos jours les activités dominantes de cette zone sont l’agriculture, l’élevage
et le petit commerce. Plus de 75% de la population de Camp-Perrin pratique
l’agriculture et l’élevage. Le reste vit au dépend du commerce.
Les
paysans peuvent être repartis en deux groupes ou catégories principales :
les plus nombreux qui labourent les terres sèches dans les mornes dont les
récoltes nécessitent que de fines gouttes d’eau de pluies, forme le premier
groupe. Ils cultivent généralement : le manioc, l’igname, le sorgho, la
patate, le haricot, la pistache, le maïs et le petit mile.
Le
2ième groupe comporte des cultivateurs travaillant dans les plaines
ou environ 4,000 hectares de terres sont irrigués par le canal d’avezac. Ce
dernier, issu du drainage de la rivière « La Ravine du sud »
traversant la partie orientale de la commune, a été construit en 1759 durant la
colonisation française par Davezac de castera. Ce canal a été rénové uniquement
sous le gouvernement d’Élit Lescot, maintenant il est nettement détérioré
puisqu’il se situe au même niveau que la ravine du sud alors qu’il se situait à
environ de 10 m de haut de la rivière donc si on n’intervient pas rapidement
d’ici 4 ou 5 ans on aura plus le canal d’avezac et les habitants de la plaine
de Camp-Perrin n’auront plus d’eau pour cultiver la terre. Généralement on
cultive dans la plaine de Camp-Perrin du maïs, du tabac, du haricot et
différents types de légumes comme : le piment, l’aubergine, poireau,
giraumont, carotte, tomate, betterave, choux etc.
Cette
commune est riche en arbre fruitier comme la mangue, la pamplemousse, orange,
mandarine, grenadine, grenadia, papaye, goyave, citron, cachiman, pomme à
noyau, corossol, ananas etc. Ce sont des fruits qui restent en gaspillage
pendant les abondantes récoltes à cause de la mauvaise condition des moyens de
transport et du réseau routier. Cette situation représente un manque à gagner
extraordinaire pour les paysans de la commune, quand on sait comment la mangue
d’Haïti est appréciée à l’étranger. D’où la nécessité de la création d’une
usine d’exportation de mangue et de transformation de fruit. Cela freinerait
l’exode rural, le déboisement et améliorait la condition de vie des ménages.
90%
des principales routes de la commune sont en terre battue le reste est
adoquinné. Toutes les routes secondaires ne sont que des sentiers qui ne
facilitent pas la circulation des automobiles. La grande majorité de la
population est obligée de faire des kilomètres à pieds pour emmener leurs
marchandises au marché. Ils les transportent à dos de bêtes, mais le plus
souvent sur leur propre tête. Il faut signaler le développement des taxis moto
à travers la commune facilitant le trajet des habitants d’une localité à une
autre.